Castle in the Darkness

Castle in the Darkness - Test PC

Metroid-vania retro – pour une personne

Ingrédients :

  • 200grs de graphismes 8 bits adorables
  • 2 cuillers à soupe de chiptune entraînante
  • 1 pincée de passages hardcores
  • 1 demi-tasse de secrets bien planqués

Éplucher les sprites et les mélanger  dans un grand bol avec la musique. Couper de fines rondelles de pièges vicieux et les faire rissoler quelques minutes. Verser le tout dans un grand plat et ajouter les boss. Cuire 25 minutes au four à chaleur tournante. Servir tiède.

Donjons et pixels

Je mentirais en prétendant que je suis un grand nostalgique de l’époque 8 bits et plus particulièrement de la NES. Mon enfance, ce fut principalement la Megadrive et plus tard la Playstation. C’est pourquoi j’accueille généralement d’un œil circonspect ces défilés de titres volontairement désuets graphiquement, surfant souvent sur la vague retro pour excuser un manque d’investissement ou de talent au niveau du travail graphique. Le cas de Castle in the Darkness est toutefois bien différent; on se retrouve face à du gros pixel certes, mais du gros pixel mignon tout plein avec des personnages et des ennemis dotés d’une bonne bouille, des décors léchés et des boss énormes.

Castle in the Darkness

Zelda-mania

Habile mélange entre Castlevania, Zelda et parfois de la plateforme bien hardcore, Castle in the Darkness offre un gameplay aux petits oignons, nerveux et répondant au quart de tour. Empruntant beaucoup à la série aux vampires au niveau de son univers et de sa construction, il laisse par contre aux oubliettes le côté ultra-rigide de la saga. Ici, on saute partout,  on donne des coups d’épée à toute vitesse et on parcoure les différents environnement de manière fluide. S’il se traverse d’ailleurs assez rapidement en ligne droite, il faudra toutefois régulièrement revenir sur ses pas pour trouver des bonus bien – trop bien ?- cachés et ne pas manquer des équipements ou nouveaux pouvoirs fort utile. J’ai d’ailleurs été assez dégoûté de ne trouver un objet clé donnant accès à un dénouement différent qu’une fois passé le point de non retour. Qu’importe, l’aventure reste très plaisante. À ceux adorant fouiller les moindre recoins, Castle in the Darkness dévoile équipements bonus et passage secret sur passage secret, tandis que les joueurs plus pressés pourront avancer rapidement, devant simplement faire face à des challenges un peu plus ardus sans le pouvoir magique ou l’arme qui va bien.

Castle in the Darkness

Die and re-die

Niveau difficulté, Castle in the Darkness est un peu bâtard. Relativement accessible la plupart du temps, il possède cependant de nombreux passages à s’arracher les cheveux et encastrer son pad dans son bel écran 4K tout neuf. Si la plupart des ennemis ne pose pas de problèmes majeurs, certains boss se révèleront particulièrement coriaces, ce qui en soi n’est pas une mauvaise chose, sauf quand ils sont un peu trop éloignés d’un checkpoint, obligeant à faire et refaire des passages ardus, tentant tant bien que mal d’arriver au but sans avoir trop entamé sa barre de vie. Parlons-en de ces checkpoints : il n’y en a en vérité aucun. Ceux-ci sont remplacés par des points de sauvegarde, ce qui ne pose pas de problème en soi tant que l’on n’oublie pas de s’y arrêter et qu’ils ne sont pas trop espacés entre deux passages vaches.

Castle in the Darkness

Car niveau vacheries, Castle in the Darkness ne ménage pas : piques au sol ou tombant du plafond sans prévenir, blocs s’effondrant à la seconde où l’on passe dessus, les occasions de mourir en un coup sont nombreuses et particulièrement vicieuses. Je ne compte plus les fois ou, trop pressé, je me suis pris un game over dans les dents parce qu’un piège se trouvait juste à l’entrée du tableau suivant. Cet écran de game over, vous le verrez souvent, et le fait qu’il faille à chaque fois sélectionner un bouton « recommencer » n’aide pas à faire passer la pilule. Heureusement, le plaisir de jeu l’emporte largement sur ces quelques sections laborieuses qui sont bien vite oubliées.

Conclusion :

Dynamique, mignon et offrant des musiques entraînantes, Castle in the Darkness est un bel hommage aux jeux d'action-aventure-plateforme ayant marqué l'histoire. S'il n'atteint pas la perfection à cause d'une difficulté parfois mal calibrée et d'équipements très utiles parfois un peu trop bien planqués, il offrira aux amateurs du genre un challenge solide et une bonne durée de vie. Proposé au prix très honnête de 6€ sur Steam au moment de ce test, il s'agit d'une valeur sûre si vous êtes amateur de gros pixels et de gameplay old-school.

Site officiel

Note :

8/10

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