Mind : Path to Thalamus

Mind : Path to Thalamus - Test PC

– Bonjour, je suis Jeu-indépendant-à-balade-narrative-n°67.
– Enchanté, je suis Jeu-indépendant-à-balade-narrative-n°183, mais mes amis m’appellent Bob.
– Avez-vous assisté au discours de Jeu-indépendant-à-balade narrative-n°46 ?
– Ah ouiii, tout à fait passionnant, j’ai surtout aimé son passage sur l’art de véhiculer des émotions à travers un univers graphique.
– Excusez-moi, est-ce bien le rassemblement annuel des Jeux-indépendants-à-puzzles-basés-sur-la-physique ?
– Haha, non, pas du tout, mais vous n’êtes pas loin. Prenez le couloir sur votre gauche et passez la réunion des Free 2 play anonymes, ça sera la prochaine à droite.
– Merci bien … ah zut, j’ai encore mon gravity-arc-à-flèches…

Tu seras indé, mon fils

Les jeux indépendants, c’est un peu comme les champignons : que l’un d’entre eux prenne bien racine et on peut être sûr d’être envahi par ses milliers de clones dans les semaines qui suivent. J’attends avec impatience que l’un de ces développeurs se décide à sortir un rogue-like de pirates zombies de survie multijoueur consistant à empiler des cubes dans un monde post-apocalytpique  et rythmé par un discours philosophique généré de manière procédurale.

Mind : Path to Thalamus

Mind : Path to Thalamus est donc un énième jeu de découverte à la première personne consistant principalement à erer dans des décors très travaillé. Comme beaucoup de ses cousins, il ne propose pas de paramètrer ses touches (ce que l’on peut comprendre, cela doit être très compliqué à mettre en place…) et il faudra passer son clavier en QWERTY pour en profiter.

Mind : Path to Thalamus

Graphiquement, il faut reconnaître que le jeu est plutôt solide. Sans arriver au niveau d’un Vanishing of Ethan Carter, les textures sont propres, les décors sont riches et souvent immenses et les skyboxes sont magnifiques. Comme l’on se trouve dans l’esprit du personnage principal (ce que l’on comprend rapidement à l’écoute du discours assez peu subtil du narrateur), tout est permis et cela donne lieu à des environnements variés et parfois impressionnants.

Mind : Path to Thalamus

Un kilomètre à pieds…

Niveau gameplay, Mind : Path to Thalamus tire à première vue son épingle du jeu ; loin de se limiter à de la promenade pure, il propose régulièrement de petites énigmes basées sur l’environnement. Hélas, celles-ci constituent dans les faits la principale faiblesse de l’aventure. Reposant généralement plus sur l’expérimentation que sur la déduction et la réflexion, elles se résoudront généralement plus par le hasard qu’autre chose :

« Bon, alors, qu’est-ce que je suis censé faire ? Ah, je dois probablement atteindre le miroir là-haut. Qu’est-ce que cette boule ? Je vais la prendre au cas-où, elle aura bien une utilité. Ah tiens, quand je marche dans ces fleurs, la nuit tombe. Ah, quand la nuit tombe, des téléporteurs apparaissent. Ah zut, si je m’éloigne, le jour revient. Zut, j’ai échappé ma boulette. Ahh, mais elle sert en fait de déclencheur, je peux la laisser dans les fleurs et continuer à explorer. Bon alors, il y a trois portes. J’essaye celle de gauche. Elle m’amène à une porte un peu plus loin, aucun intérêt. Celle du milieu ? Ah, elle amène au même endroit …  Bon, celle de droite alors ? Ca y est, je me rapproche du miroir, il y  a un genre de pont en bas, il doit y avoir moyen de le faire monter, mais comment ? Je vais allez voir auprès de l’arbre à 500 mètres, il y a peut-être quelque chose d’important ……………………………………………………. ah non en fait, rien du tout. Bon, qu’est-ce que je fais maintenant ? Tiens, il se met à pleuvoir. Eh, mais c’est moi qui ai déclenché ça en marchant entre ces pierres. Ohh, mais la pluie fait monter le pont, je vais pouvoir avancer ! »

Voilà globalement à quoi ressemble le déroulement de Mind : Path of Thalamus. On essaye des trucs, on va à gauche, à droite, on teste où mènent des téléporteurs, on découvre des déclencheurs par hasard et invariablement, on marche pendant des plombes. Car c’est bien là le problème, on se traîne dans ces paysages souvent étendus et très rapidement, les allers-retours incessants pour essayer de comprendre ce qui fait quoi et où deviennent une plaies. Ce qui est déjà pénible dans un jeu en ligne droite s’approche ici de la limite du supportable.

Mind : Path to Thalamus

Conclusion :

Mind : Path to Thalamus est très beau, très travaillé, très intelligent, très beaucoup de choses. Il a juste oublié d'être amusant. Si parcourir nonchalamment en long et en large des décors plutôt vaste pour essayer de deviner ce qu'un jeu attend de vous passer à la suite en écoutant un discours pseudo-philosophique peu inspiré, il fera votre bonheur. Si comme moi par contre, vous avez une faible tolérance aux longueurs induites par une vitesse de marche faiblarde, il vous agacera probablement plus qu'il ne vous émerveillera.

Site officiel

Note :

6/10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *