The floor is jelly

The Floor is Jelly - Test PC

C’est pratique cette nouvelle mode d’expliciter le concept d’un jeu directement dans son titre. Si l’on s’y était mis plus tôt, Doom se serait appelé « Shoot weird monsters », Super Mario « Jump on stuff and save that dumb bitch », Myst « Try to make some sense from the world around you » et Call of duty « Kick those bastard’s asses for great American nation glory ! ».  Et le monde n’en serait-il pas mieux rangé, plus propre, plus beau ?

Like a bowl full of jelly

Dans The floor is jelly donc, le sol est de la gelée. Et vous êtes, un, euh, truc. Non très franchement, aucune idée de ce qu’est censé être cet assemblage de bâtonnets qui représente le joueur. De toute manière, il est bien trop petit à l’écran pour que s’en soucier ait le moindre sens. Dans des décors vectoriels colorés et adorables, vous allez sauter de sol en murs, de murs au plafond, rebondissant de plus en plus vite, de plus en plus haut, atteignant des fenêtres qui vous mèneront de tableau en tableau, vers toujours plus d’obstacles. C’est rigolo, mignon tout plein et relaxant.

The floor is jelly

Mais ça s’était avant

Puis, au fur et à mesure des niveaux, on s’écrase de plus souvent contre une surface mortelle, on tombe hors de l’écran, on meurt et on recommence. Tout d’abord, on se dit qu’un peu de challenge ne peut pas faire de mal, qu’on est un homme, un vrai, qu’on a fini Alex Kidd quand on avait 8 ans et que ce n’est pas un peu de gelée qui va nous faire peur, non mais ! Pourtant, au fil des échecs stupides, on prend conscience que la maniabilité de The floor is jelly aurait gagné à être un peu plus fluide. Ce petit ensemble de bâtonnets réagit au quart de tour et il est très facile de louper un atterrissage de plusieurs mètres, de sauter un peu trop haut, un peu trop à gauche, un peu trop à droite et de finir dans le vide ou sur une surface mortelle. Il y a également cette satanée fenêtre de retour au niveau précédent qu’on empruntera suffisamment de fois par accident pour se demander ce qu’elle fout là.

The floor is jelly

Viennent alors les énigmes. Soudain, bondir jusqu’à la sortie ne suffit plus ; il faut faire pousser des plantes en les tournant vers une certaine direction, déclencher des interrupteurs… le tout en continuant de se démener avec la maniabilité sous speed bien entendu. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me demander si The floor is jelly m’amusait toujours ou si je persévérais uniquement pour montrer au jeu qu’il ne m’aurait pas aussi facilement à l’usure. Fort heureusement, l’échec n’est pas trop pénalisant et la reprise en début de niveau est immédiate

The floor is jelly

The floor is buggy

Et c’est là, sans prévenir personne, que le jeu pète un câble. Devenant un univers de glitches, The floor is jelly fait fi de toutes règles et décide de se faire son petit bad trip personnel. Oubliez tout ce que vous pensiez savoir des lois de la physique, le jeu part en campagne contre les règles et la logique. À tel point qu’arriver au stage suivant finit par relever plus du coup de bol que du skill. Rigolote au début, cette section de l’aventure heureusement très courte devient rapidement un calvaire et c’est non sans un certain soulagement que j’ai vu apparaître les crédits de fin.

The floor is jelly

 

Conclusion :

Attention à ne pas vous laisser tromper sur la marchandise ; sous ses abords de platformer simple et mignon, The floor is jelly cache une exigence tant dans l'adresse qu'il requière que dans la complexité de certaines de ses mécaniques qui peut s'avérer déconcertante. Certains adoreront sans doute cet aspect du jeu, j'aurais pour ma part préféré en rester au plaisir plus simple de bondir joyeusement partout grâce au moteur physique très réussi.

Site officiel

Note :

7/10

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