Neverending Nightmares

Neverending Nightmares - Test PC

Qu’est-ce qui rend un cauchemar vraiment terrifiant au fond ? Des monstres aux dents tranchantes ? Une forêt obscure abritant de dangereux psychopathes ? Une coloscopie pratiquée par de louches petits hommes gris aux grands yeux noirs ? Ou plutôt un monde dont l’on ne parvient pas à s’extirper, transporté de songes en songes sans pouvoir distinguer la réalité de l’onirisme, tentant sans cesse d’échapper à ses démons porté par des jambes chancelantes ? C’est cette approche que les développeurs de Neverending Nightmares ont choisi d’aborder dans ce simulateur de marche qui, une fois n’est pas coutume, se déroule en deux dimensions.

Dreamwalker

Difficile de parler de Neverending Nightmares car il n’y a au final pas grand-chose à en dire. Le héros, une sorte de grand benêt en pyjama, se réveille en sueur dans ce qui semble être un manoir du XIXe siècle et décide d’aller faire une petite balade nocturne. S’enchainent alors de longues séances de traversée de couloirs, d’ouvertures de portes, de visions effrayantes aboutissant à de nouveaux réveils dans des environnements de plus en plus glauques et sombres.

Neverending Nightmares

Pas particulièrement effrayant, le titre se heurte dès les premiers instants à un aspect très contradictoire : la réalisation graphique semble avoir été confiée à deux personnes différentes ; d’une part un illustrateur de talent ayant réalisé de magnifiques décors crayonnés avec un soucis du détail impressionnant, d’autre part un enfant de dix ans ayant pondu des personnages, monstres et éléments de décor simplistes, moches et grotesques. Difficile de savoir si l’expérience est censée faire peur ou non. Les jump-scares sont rares et les quelques passages de pseudo-infiltration face à des ennemis plus agaçants qu’autre chose.

Neverending Nightmares

Très court, Neverending Nightmares paraît pourtant effroyablement long tant son gameplay est répétitif et profondément inintéressant. On errera généralement de pièce en pièce, de couloir en couloir avec occasionnellement des embranchements aboutissant à des culs de sac sans intérêt. Le décor, magnifiquement réalisé, se répète ad nauseam tandis que le personnage manque de s’étouffer d’une crise d’asthme dès qu’on lui demande de « sprinter » plus de dix secondes. Voulant sans doute symboliser le sentiment que procurent ces rêves dans lesquels l’on tente de fuir sans pouvoir avancer, le processus devient rapidement douloureusement pénible.

Neverending Nightmares

Dommage, car il y avait avec cette identité visuelle de quoi faire un chouette point’n click et il est regrettable d’avoir sans doute investi énormément de temps dans un travail d’artiste réussi tout en ayant été aussi paresseux sur tous les autres aspects du titre.

Conclusion :

Un ennui profond, voilà ce que j'aurai retenu de ce Neverending Nightmares. Se limitant à de la déambulation dans des décors soignés mais ultra-répétitifs, pas particulièrement angoissant ou dérangeant, il porte finalement assez bien son titre. Les auteurs ont-ils cherché consciemment à produire un jeu emprisonnant à lui seul le joueur trop fier pour le désinstaller au bout d'un quart d'heure ? Pas impossible... Notez qu'il est également disponible sur Ouya si vous souhaitez pousser le supplice jusqu'au bout.

Site officiel

Note :

4/10

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